Grâce aux combats d’Henri Langlois, on a pris conscience que le film est un objet périssable et que, si l’on n’y prend pas garde, des œuvres cinématographiques peuvent tout simplement disparaître. Et cela ne concerne pas seulement les films des premiers temps du cinéma, dont près d’un quart a irrémédiablement disparu, des films plus récents dont il n’existe parfois que des copies incomplètes, abîmées, mutilées peuvent aussi disparaître La nécessité de conserver et de restaurer les films est maintenant bien prise en compte par les cinémathèques qui ont accompli dans ce domaine un travail remarquable.
Mais ces films sauvés, rendus à leur splendeur native, il faut les montrer et les faire partager au public aujourd’hui. C’est ce que font de nombreux festivals, et d’abord le festival Lumière, irremplaçable rendez-vous international des restaurateurs de film. La cinémathèque de France, elle aussi, n’est pas en reste et organise «Toute la mémoire du monde ». Ce festival parisien très intéressant est démultiplié, « hors les murs » : grâce à l’ADRC, l’agence nationale pour le développement du cinéma en région, 12 villes bénéficient de cette programmation originale. À Lyon c’est le Comœdia qui accueille « toute la mémoire du monde, hors les murs » du 6 au 12 avril.
Carole Bouquet est la marraine de l’événement : on pourra l’admirer dans quelques uns de ses meilleurs films, par .
exemple « Cet obscur objet de désir » de Luis Bunūel. L’invite d’honneur est Béla Tarr, un réalisateur hongrois à (re)découvrir. On pourra aussi voir des films d’horreur japonais, ou des perles rares signées Curtiz, Cukor, Orson Wells, Jean Renoir et j’en oublie…Et cela, bien sûr , dans des copies restaurées, magnifiques !
Tarif réduit pour les titulaires de la carte culture ou de la carte senior de la ville de Lyon.
Jean-François Martinon
Illustration : Carole Bouquet, marraine du festival
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