« Le rôle essentiel de l’art et de la culture est de créer du commun, voire de l’essentiel et donc du partage », écrit Salvador Garcia, le directeur de Bonlieu dans son édito de rentrée. La dynamique Scène nationale d’Annecy vit cette rentrée comme une renaissance, après deux saisons aussi bousculées.

Besoin d’air, de respiration, d’humour, de rêves éveillés ? Le chorégraphe Philippe Decouflé revient avec Shazam, l’une de ses créations les plus inventives (17,18 et 19 septembre).

Une envie de retrouver le comédien Nicolas Bouchaud ? Il  ne compte pas nous ménager avec « Un vivant qui passe », dans une mise en scène d’Eric Didry. Il reprend le témoignage de Maurice Rossel dans le documentaire de Claude Lanzmann, pour nous rappeler comment nous pouvons céder de manière insidieuse à l’aveuglement et à la haine de l’autre. On se souvient des confidences de ce médecin suisse, délégué de la Croix Rouge, revenu d’Auschwitz en 1944 sans chercher à savoir comment les nazis lui avaient caché la réalité des camps (17 au 22 septembre).

Autre artiste dérangeant : le metteur en scène Cyril Teste, révélé par son inoubliable adaptation de « Festen ». Quatre ans plus tard, il propose une version de « La Mouette » mêlant une nouvelle fois le théâtre et la vidéo (6 au 10 octobre).

Jacques LELEU

Shazam, l’une des créations les plus inventives du chorégraphe Philippe Decouflé. Photo Sigrid Colomyés