« Shakespeare voulait un public dans son théâtre, mais dans les rues de Londres, il y avait des combats de chiens et des tortures. Les femmes étaient brûlées sur les places, des exécutions publiques avaient lieu, » écrit le Flamand Jan Lauwers pour expliquer pourquoi il a voulu montrer tant de violence dans son spectacle inspiré des tragédies de Shakespeare. « Billy’s violence » , présenté ce mardi et mercredi à Chambéry, met en scène l’amour, la haine, le pouvoir et le désir à travers dix portraits de femmes, qui tiennent une place centrale dans ce spectacle où le corps compte autant que la voix, le chant a autant d’importance que le texte. Ici, il n’y a pas de place pour la morale et les bons sentiments.

Comme le rappelle encore Jan Lauwers, « Shakespeare devait utiliser le sexe et la violence, entre autres choses, pour attirer le public dans son théâtre. C’est un peu comme Quentin Tarantino. Est-ce gratuit, divertissant, nécessaire ou impossible ? Quentin Tarantino est un enfant de chœur en comparaison avec toute la brutalité sortie de la plume de Shakespeare. »

-Mardi 17 et mercredi 18 janvier, 20h, à Chambéry, Espace Malraux.

                                                                                   Jacques LELEU

PHOTO La Flamand Jan Lauwers revisite Shakespeare pour en exprimer toute la violence. Photo Maarter Vanden Abeele